Le recadrage en coaching : 3 super mots à utiliser au quotidien

Dans cet article, je vous propose d’explorer le pouvoir du recadrage en coaching à travers l’utilisation de 3 super mots ou mots magiques à utiliser au quotidien et sans modération.
3 mots qui employés régulièrement vont vous permettre de modifier votre perception des choses et ainsi influencer et déconstruire vos croyances limitantes.

Découvrez comment le recadrage en coaching peut être simplifié et rendu accessible à tous, grâce à ces trois mots simples et puissants.

Qu’est-ce que le recadrage en coaching ?

En tant que coach de vie à Bordeaux, j’utilise le recadrage en coaching de vie comme une technique clé pour aider mes clients à changer leur perception des situations ou des croyances, en leur offrant de nouvelles perspectives.
Ce processus aide à transformer les pensées négatives en positives, favorisant ainsi un changement de comportement et d’attitude.

● Le recadrage de sens

Le recadrage de sens consiste à modifier la signification attribuée à une expérience ou une situation. Cette technique repose sur l’idée que chaque événement peut être interprété de multiples manières.
En coaching, on aide la personne à découvrir des significations plus positives d’une situation donnée.
Par exemple, échouer à un examen peut être vu non pas comme un échec, mais comme une opportunité d’apprentissage et de croissance.

Cette approche modifie la perception et la réaction émotionnelle associée, ouvrant la voie à une attitude plus constructive et optimiste.

● Le recadrage de contexte

Le recadrage de contexte implique de changer le cadre dans lequel une situation est perçue. Cette méthode consiste à envisager un contexte différent où le comportement pourrait avoir un sens différent et plus positif.
Par exemple, la timidité perçue comme un handicap dans un contexte social peut être reconsidérée comme de la prudence bénéfique dans des situations nécessitant de la réflexion et de la discrétion.

En coaching, on encourage ainsi à voir les circonstances sous un angle nouveau, permettant de découvrir des aspects positifs dans des situations initialement perçues comme négatives.

Les 3 super mots de recadrage

Voyons maintenant comment recadrer facilement une situation ou une croyance en utilisant simplement les 3 mots qui vont suivre.

1) Le « et » pour connecter

Premier de la série, le « et » qui permet de connecter les éléments d’une phrase et de renforcer la notion d’ensemble.
Lorsqu’il est utilisé à la place du mot « mais », il lui enlève son impact négatif.

Zoom sur le « mais »

En effet, le mot « mais » nie tout ce qui a été cité avant lui.
Exemple : Je veux t’aider mais … Cela signifie vraiment « Je ne veux pas t’aider. »

Il arrive souvent que le mais soit utilisé à tort, tellement il est ancré dans la culture populaire.
C’est-à-dire qu’il peut être présent au milieu de 2 phrases « positives ».
Comme par exemple : « J’ai eu mon diplôme mais j’ai trouvé du travail. »
Ici, le mais engendre un effet négatif sur l’ensemble de la phrase alors que les 2 informations sont plutôt de bonnes nouvelles.

Lisez et appréciez l’effet des 2 phrases suivantes :

Qu’avez-vous ressenti en lisant ces 2 phrases ?

Dans la première phrase, le fait qu’il pleuve à un impact si fort que je ne risque pas d’aller dehors.
En revanche, dans la seconde phrase, la pluie a le « même poids », la « même importance » que mon envie d’aller dehors.
Je ne considère donc pas la pluie comme un frein à aller dehors.

A lire aussi : 10 techniques de PNL pour recadrer une croyance

Autre fonction du « et »

Employé en début de phrase comme en Clean Language, il a pour objectif de lier ce qui a été dit auparavant. Une nouvelle fois à la différence du mais qui a tendance à réfuter les propos précédents.

A retenir :

• Utilisez le et à la place du mais afin de rééquilibrer les forces en présences.
• Commencez vos phrases par et pour connecter ce qui a été dit auparavant.

2) Le « même si »  pour contourner

Deuxième super mot et cousin du et, le « même si ».
Il s’utilise également en remplacement du mais pour contourner son aspect négatif.

Là où avec le et les 2 parties de la phrases ont « la même importance », en utilisant même si la seconde partie de la phrase prend davantage d’importance.

Reprenons l’exemple plus haut de l’envie de sortir sous la pluie :

• J’aimerais aller dehors même s’il pleut.

Quel est votre ressenti à la lecture de cette phrase ? Irez-vous dehors malgré la pluie ?
Probablement que oui.

Agissez sur vos croyances

Avez-vous remarqué que de nombreuses croyances sont verbalisées en utilisant le mot mais ?
Ce sont le genre de phrases anodines qui peuvent être prononcées régulièrement et qui au fil du temps s’ancrent et deviennent réalité.

• Je voudrais tellement y arriver mais je n’ai pas le courage.
• J’aimerais bien faire ce métier mais il faut un certain diplôme.
• Je veux partir en Angleterre mais je ne parle pas anglais.

Reconsidérez ces phrases en remplaçant le mais par même si et observez la différence.

A force de répétition, ces phrases même si elles paraissent sans importance peuvent engendrer des comportements et croyances comme :

• Pas la peine que j’essaie, je n’ai pas le courage.
• A quoi bon postuler s’il faut le diplôme X.
• Bon ben je vais rester en France.

Pour en savoir plus sur la magie du langage et le recadrage conversationnel, je vous conseille l’ouvrage La magie du langage de Robert Dilts.

Pour résumer :

• Remplacez le mais par même si pour contourner l’effet négatif du mais.
• Utilisez même si pour recadrer vos croyances.

A lire aussi : Coacher avec les 4 questions de Katie Byron

3) Le « encore » pour projeter

Troisième super mot : encore dont l’étymologie signifie :  « d’ici jusqu’à l’heure. »
Utiliser encore permet de projeter une image de l’objectif atteint.
Cela apporte une dimension temporelle à la phrase.

Considérez la phrase suivante :  « Je n’y arrive pas. ».
Quelle représentation en faites-vous ?
Possiblement une image mentale figée, liée à l’échec et sans possibilités.

Alors qu’en prononçant :« Je n’y arrive pas encore », cela crée une imagerie mentale avec de l’ouverture et cela présuppose que même si (héhé, encore lui) je n’y arrive pas là, tout de suite, j’y arriverai à un autre moment.
Même constat en utilisant un autre adverbe de temps, comme maintenant : Je n’y arrive pas maintenant. Cela présuppose que j’essaierai et que j’y arriverai plus tard.

Attention à la place du mot encore ! Je n’y arrive encore pas n’a pas la même signification que je n’y arrive pas encore.

Points importants :

• Ajoutez encore après la négation pour apporter une dimension temporelle à l’objectif.
• Utilisez d’autres adverbes de temps pour apporter de l’ouverture.

Bonus :

Ces 3 super mots peuvent se combiner au sein d’une même phrase pour apporter encore plus de puissance :

• Et même si je n’y arrive pas encore, je vais y arriver, c’est sûr !

Les clés du recadrage en coaching : ce qu’il faut retenir

Le recadrage en coaching est une pratique puissante qui nous enseigne la valeur des mots dans la transformation de notre perception.
En maîtrisant l’art de choisir nos mots, nous pouvons influencer profondément nos croyances et nos actions.

Voici les trois piliers de cette technique qui encapsulent son essence et son potentiel de changement :

• Le et pour connecter
• Le même si pour contourner
• Le encore pour projeter

Saupoudrez vos conversations quotidiennes de ces quelques mots aura un effet sur vos pensées et par conséquent, sur vos croyances et vos actions.

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